Nombre total d'annonceurs (advertisers) dans les rues de Shanghai, rapporté au nombre total de publicités. Les mesures ont été réalisées à partir des recensements et demandes de permis relevés dans les archives municipales. La fiabilité des chiffres varie selon les périodes :le recensement de 1914 dans la concession internationale offre une base solide pour les débuts de la période, néanmoins restreinte aux clients de l'Oriental Advertising Agency. Les données sont très clairsemées en 1919-1929 et biaisées en 1930-1937 par les relevés de Claude Neon Light qui constituent notre principale source dans la concession française. Si les chiffres sont plus fiables pour la période 1938-1943 (recensement relativement exhaustif de 1943 dans la concession internationale), l’historien souffre de l’absence d’archives après 1943. L'écart entre les courbes est inverse de celui dans la presse : le nombre d'annonceurs connus est inférieur ou égal à celui des artefacts : les archives s'intéressent davantage au support qu'à l'annonceur, et n'enregistrent généralement qu'un seule compagnie. L'augmentation du nombre d'annonceurs sur la longue durée s'explique d'abord et avant tout par l'augmentation du nombre d'artefacts/supports recensés et d'annonceurs identifiés. La courbe ascendante est donc le reflet de la réalité documentaire et des préoccupations municipales plus que celle du terrain : elle traduit l'attention plus aiguë des autorités pour la publicité de rue et la précision accrue des instruments de mesure et des informations recensées.
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